Ici depuis des siècles les empires successifs exploitent et humilient ce tiers du monde.

 

On traverse des pays en miroir. Colonisation, génocides, esclavage, indépendances, guerres, oligarchie. Des soldats toujours des soldats. Travaux forcés ou salariat dans les monocultures exportables. Un destin rivé à l'histoire des autres. Coup d’État.

 

On fait taire les rebelles, on a appris à bien le faire depuis le temps. Une guerre froide en amène une civile qui accouche de génocides tropicaux. Alors la foule s'arme et quand la situation n'est plus tenable on fait signer des accords de paix.

 

En peu de temps arrive la modernité dans les beaux quartiers et le néolibéralisme partout, violent. On vole les rêves pour du matériel et les jeunes veulent un visa. De toute façon le dernier grand projet sorti des poches du gouvernement : une mine, un barrage, un port ou des éoliennes sera sur le territoire de ceux qui n'en bénéficient pas. C'est ça le climat.

 

Malgré ça, on trouve un concentré de gens magnifiques et conscient dans ces communautés héritées de la lutte politique. Et même si l’étendard rouge d'un Karl inconnu fait chanter les vieux tandis qu'une jolie fille révise son profil facebook c'est quand même une belle leçon. La situation est tellement meilleure quand on envoie chier les puissants, quand on se débrouille en autonomie et autogestion et que la solidarité fait le reste.

 

Avec Clément, le cousin dessinateur, on a proposé des ateliers d’éducation populaire de cinéma documentaire et de dessin animé à une dizaine de jeunes de la communauté. Ensemble on a choisi de travailler le thème du droit des femmes dans un pays au premier rang mondial des féminicides par habitant.

 

 

 

Bienvenidos en Santa Marta.

 

 

 

Jan.

La Leyenda del Duende est un dessin animé réalisé en atelier participatif dans la ville de Santa Marta au Salvador. La volonté était de retranscrire, par le biais du cinéma d'animation, une légende locale. Ce court métrage fût produit sur une cession de 7 après midi de travail ou j'ai tenté tant bien que mal d'introduire le groupe aux différents métiers de l'animation, de conceptualiser une chaîne de travail et plus concrètement d'aborder des notions de dessin, peinture et d'animation. Ce projet est porté par l'idée d'utiliser le minimum de moyens techniques possibles afin de transmettre une connaissance qui soit a la suite reproductible a l'envie sans nécessité de matériel ou de technique qui devienne bloquante.

 

Clément.

Cinerrante continue sa route en animant un atelier de cinéma documentaire dans la communauté en résistance de Primavera del Ixcán au Guatemala. Nous avons travaillé avec les jeunes sur l’histoire de cette communauté ce qui nous a conduit à l'Histoire du pays.

Voici donc le travail fait dans l'école de Pueblo Vicam dans la communauté Yaqui ce mois de février 2018. 15 jours c'est court. Une semaine dans une école ne suffit pas. Ces sujets mériteraient de rester des mois mais voilà je dois continuer ma route et vous laisse avec cette fenêtre ouverte sur le monde sous un angle légèrement différent du notre. Avec des femmes et des hommes privés de leur moyens de subsistances qui dans des éclats de rires et au milieu du tumulte des jeux des enfants et des chiens paresseux vous racontent la cuisson des tamales.

 

Je pars pour Guadalupe Guadalupe Ocotán au cœur des montagnes du Nayarit rencontrer les Huichols et faire l'atelier vidéo dans l’école primaire de la ville pour le deuxième épisode de Cinerrante !

 

En travaillant un peu plus le cadre et la lumière sans oublier le fond on aura je l’espère un résultat encore meilleur ! Le travail avec les enfants a été un plaisir : la curiosité, l'initiative et l’intérêt pour l'image sont là !

 

 

 

 

 

Nos vemos, une journée de piste pour les rejoindre m'attend.

 

 

 

Jan.